Les contrôles seront renforcés et les sanctions prononcées sans état d’âme, y compris à l’encontre de ceux des cadres dirigeants qui brilleraient par le mauvais exemple.

Joël Nana Kontchou, Directeur général de la société Energy of Cameroon (Eneo), veut se débarrasser de ses agents qui manquent quotidiennement au devoir de probité.  Pour y arriver, « nous avons décidé de passer à la phase des sanctions. Les contrôles seront renforcés et les sanctions prononcées sans état d’âme, y compris à l’encontre de ceux des cadres dirigeants qui brilleraient par le mauvais exemple. L’heure a sonné où le serpent va mordre la chèvre là où elle est attachée », a prévenu Joël Nana Kontchou, lors de son discours prononcé à l’occasion de la fête du travail célébrée le mardi 01er mai 2018. C’était devant le personnel Eneo des régions Yaoundé et Centre au camp Eneo d’Essos.

Trafic de carburant et de poteaux bois, détournement de fonds dans les caisses, arnaque des clients, maintien de réseaux de fraudes diverses, dissimulation de l'électrocution d'un sous-traitant les cas  de corruption sont nombreux et variés malgré toute la sensibilisation menée. Au sein  du concessionnaire du service public de l'électricité,  72 allégations reçues au terme du premier trimestre contre 63 durant la même période en 2017. Ce qui fait beaucoup  selon le DG d’Eneo qui ne dénonce au passage  la dérive observée chez certains agents, dans leurs actes quotidiens, s’écartant de plus en plus des normes et règles établies en matière de gouvernance. « Ces collègues sont encore pleinement attachés à l’adage qui dit « la chèvre broute là où elle est attachée », dit le patron d’Eneo.

 

Comme pour la gouvernance, Joël Nana Kontchou compte sanctionner désormais les écarts de comportement en matière de sécurité. La matrice des sanctions sera appliquée sans faiblesse et sans distinction de grade. « L’entreprise n’acceptera plus d’être pénalisée par des comportements hors norme en matière de sécurité. Sur ce terrain, nous avons beaucoup à apprendre, heureusement, de certaines de nos régions. Les bonnes pratiques doivent être dupliquées dans la mesure du possible », avertit le patron de la société.

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