En cette période de vacance scolaire, le nombre de passagers dans les lieux de voyage a fortement augmenté.

 

Nous sommes le mardi 19 juin 2012. Il est pratiquement midi. A l’agence Finex voyage, située à Akwa à un jet de pierre de la douche municipale, le bâtiment qui abrite ses bureaux est noir de monde.

Les voyageurs affluent de toute part. Ceux qui sont déjà là vont et viennent. Ils sont en majorité des enfants. « Je pars passer les vacances chez ma tante à l’ouest » avoue le jeune Lionel tout souriant. Accompagné de ses parents et de sa petite sœur, il espère s’acheter un billet malgré la forte foule.

Non loin de là, on entend des cris. Ce sont ceux des hommes communément appelés « motoboys ». Ils sifflent tous ceux qu’ils aperçoivent avec un sac de voyage. « C’est Yaoundé » entend-on de la bouche de l’un d’eux. A la quête de la clientèle, ces « motoboys » vont jusqu’à se faire la guerre « Laissez mon sac, je ne pars à Yaoundé » crie une femme dont le sac a été brutalement arraché.

Dans la grande cour, quatre cars sont stationnés. Ils portent les logos de Finex-voyage. Une trentaine de voyageurs sont débout, justes à côté. Chacun tient en main son ticket. Ils attendent que l’un des employés de l’agence vienne les permettre d’entrer dans le véhicule qui s’apprête à partir. Ça se bouscule.

 L’accès au véhicule se fait en fonction du numéro qui est porté sur  le billet. D’autre essayent de tromper la vigilance des gardiens pour entrer dans la voiture. Pour ceux des passagers qui n’ont pas encore ce précieux sésame, ils doivent faire  le pied de grue durant plusieurs minutes. « Ça fait pratiquement 10 à 15 minutes que je suis là et je n’arrive pas à avoir un billet » affirme une femme en tenant dans ses bras un nouveau né. S’agissant de ces billets, il en existe deux catégories. Ceux dits VIP qui coûtent 3000Fcfa, et ceux de 2500Fcfa. Les tickets de 2000Fcfa auraient visiblement disparus. « Je vais aller me débrouiller dans une autre agence puisque les tickets de 2000Fcfa n’existent plus » se désole un ancien client de cette agence. 

Et pour ceux qui finissent par l’avoir, ils doivent désormais patienter soit débout soit assis sur des bancs. Une attente qui peut parfois durer des heures « La semaine dernière, alors que j’allais à Yaoundé, j’ai du attendre près de 2h de temps pour enfin embarquer » se souvient une passagère. « Cela fait près de 30 minutes que je suis assis là à attendre le prochain bus » renchérit un autre passager.

 A central voyage, une autre agence située à l’opposé de Finex, c’est le calme plat.  Certes il y a moins d’affluence, mais les habitudes n’ont guère changé. « J’attends le prochain car » confie une voyageuse en partance pour la capitale politique.

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