Initiative:La PHP forme les représentants des syndicats
Cette session de formation leur permettra d’acquérir les techniques de négociations collectives.
Ce sont 6 organisations syndicales, soit deux dans le Fako (Sud-ouest) et 4 dans le Moungo, région du Littoral, qui participent depuis le 03 juillet 2013, à une session de renforcement des capacités des Plantations haut Penja(PHP). Pour la journée d’hier, la quarantaine de participants présents ont été formés sur les techniques de négociations collectives. « Les enjeux économiques ne peuvent être dissociés des enjeux sociaux et les problèmes internes à l’entreprise ne peuvent se régler si les syndicats ne sont pas associés », a justifié Armel François, directeur général de la PHP.
Ainsi, apprend-on, pour une bonne négociation, plusieurs choses sont à proscrire. Il s’agit, énumère le formateur Guillaume Tossa, et par ailleurs expert à l’Union internationale des travailleurs, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes(Uita), de recourir aux invectives, de se mettre en colère, de faire de longues interventions, de se contredire, etc. « négocier n’est pas une faiblesse. Celui qui conduit la négociation doit être à même de contenir les velléités des uns et des autres », ajoute-t-il
Initiée par la PHP, cette session de renforcement des capacités entre en droite ligne avec la certification fair Trade reçue au courant de cette année par la PHP. Ceci dit, cette formation a permis aux syndicats de se mettre ensemble. « Cette formation va déboucher sur une plate-forme réunissant tous les syndicats. Il est question de taire les querelles inter-syndicats », confie Emmanuel Ewané, vice président du syndicat départemental d’agriculture et des plantations du Moungo. De même, les employés ont vu leurs conditions de travail et salariale s’améliorer. Des primes ont été introduites pour motiver les ouvriers sur la base d’un critère de qualité du travail effectué à travers un contrôle hebdomadaire. « L’employé qui a une moyenne mensuelle de 17,80 perçoit une prime de 25 000 FCFA », dévoile un des participants.
Par ailleurs, 16 mesures sociales ont été adoptées. A savoir la liberté syndicale, la non discrimination, la protection des femmes travailleuses, la santé au travail, la rémunération équitable, etc.
En effet, disent la plupart des syndicalistes, à une certaine époque, des dérapages minaient l’entreprise, notamment les harcèlements sexuels et moraux, la discrimination salarial, les mauvaises conditions de travail, etc.
Christian Happi