Cet accord  va leur permettre   d’écouler librement 145 produits  au sein du marché de la Cemac.

 

Le président  du Conseil  des ministres  de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale(Cemac) vient d’accorder à 19 entreprises Camerounaises, les tous premiers agréments au régime préférentiel communautaire. Il s’agit notamment de la société Azur,  du groupe Alubassa et de  la société camerounaise de raffinage Maya. Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce(Mincommerce), l’a annoncé  le mercredi 23 avril 2014, lors de la réunion d’information et de sensibilisation relative à l’accord commercial passé  entre le Cameroun et le Nigéria.  C’était à la  Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat(Ccima) de Douala. Mincommerce.JPG

D’après  le Mincommerce,  cette signature  va permettre  à 145 produits   Camerounais de circuler librement au sein du marché de la Cemac. «  J’invite les autres entreprises  qui ne l’ont pas encore, à se rapprocher du Comité national d’agrément des produits industriels originaires de la Cemac », a jouté Luc Magloire Mbarga Atangana.    Et pour bénéficier de ces agréments, explique un haut cadre du Mincommerce, il suffit à l’entreprise demandeur de produire des documents qui démontrent que 60 à 70%  de ses matières premières  viennent de son pays d’origine.

 En réaction,  Alice Maguedjo, présidente du Syndicat des  commerçants détaillants  du Wouri(Sycodew),  pense que ces agréments vont instaurer une concurrence déloyale. «  Les agréments ne doivent pas être accordés aux industries mais aux produits sinon, ces industries seront en même temps des producteurs et des vendeurs dit-elle.  Selon elle,  le gouvernement gagnerait à faciliter la conquête du marché Nigéria aux commerçants Camerounais.

  Son de cloche divergent du côté du représentant  de la société Afrique négoce qui estime que ces agréments vont faciliter l’entrée sur le marché nigérian. Car, «  j’ai longtemps cherché  à vendre au Nigéria en vain ; c’est un marché très difficile d’accès », a-t-il déclaré.   Pour  Christiane Bakalag,  représentante du groupe Alubassa,  l’octroi de ces agréments  va fluidifier les échanges commerciaux dans la sous région Cemac. « Il  y a   un an,  nos marchandises sont restés bloqués  au port  Gabonais  pendant deux mois à cause d’un problème de TVA », se souvient-elle.

Christian Happi


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