Satisfaire les besoins de base quotidiens reste un défi majeur pour la majorité des africains.  

Selon un sondage réalisé dans 34 pays africains, la croissance économique du continent n’a pas encore d’impacts « visibles » sur la vie des populations. Au contraire, « elles continuent de vivre dans l’extrême pauvreté ». Publié mardi dernier à Johannesburg (Afrique du Sud), cette investigation  souligne que l’économie africaine devrait croître en moyenne de près de 5% cette année. Mais « satisfaire les besoins de base quotidiens reste un défi majeur pour la majorité des Africains », a commenté  l’Afrobaromètre dont des agents ont interrogé plus de 51.000 personnes entre octobre 2011 et juin 2013. 

Les résultats de ce vaste sondage confirment par ailleurs qu’au vu  des études publiées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), les taux de croissance enregistrés dans de nombreux pays africains n'ont pas permis de faire reculer la pauvreté de façon significative.

Pour la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), 21% de la population africaine a faim. « L’Afrique sub-saharienne accusant  le niveau de sous-alimentation le plus élevé de la planète avec 223 millions de personnes affamées de façon chronique », précise l’organisation.happimarché

 

 En outre, constate le sondage, nombre d’africains manquent toujours d'eau et de nourriture, n'ont pas un accès suffisant aux soins et sont souvent à court d'argent.  C’est pourquoi,  la moitié des personnes interrogées affirment manquer de temps en temps de vivres, d'eau potable ou de médicaments.  

Ceci étant, les plus hauts niveaux de pauvreté ont été mesurés au Burundi, en Guinée, au Niger, au Sénégal et au Togo. A l’opposé des pays tels que l'Algérie et Maurice  qui sont les moins affectés. «  La croissance économique n'est pas retombée sur les citoyens ordinaires pour se traduire par une réduction de la pauvreté ; il y a lieu de se demander si les taux de croissance rapportés sont effectivement réalisés », s’interrogent les observateurs. L’étude précise également que  53% des africains estiment que la situation économique de leur pays est mauvaise.  Ce qui contraste avec les 32% des personnes qui disent que leurs conditions de vie se sont améliorées dans les douze mois précédents contre 33% qui ont vu une détérioration. Les gens les plus pauvres habitent dans les zones où les gouvernements n'ont pas construit d'infrastructures de base, selon l’enquête.

 

 Christian Happi

 

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