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Projet Nylon
La dernière sommation de la Maetur aux personnes recensées
La société, dans une correspondance datée du 12 juin dernier, demande aux populations concernées par ce projet vieux d’une trentaine d’années de s’acquitter de leurs frais de régularisation foncière au plus tard le 31 juillet.
Le projet d’aménagement et de viabilisation de la zone Nylon (dans la ville de Douala), dans les cartons depuis 23 ans, semble refaire surface. La Mission d’aménagement et d’équipements des terrains urbains et ruraux (Maetur), qui était chargée d’exécuter les travaux, a, dans une correspondance dont l’objet est « dernière sommation », demandé aux personnes recensées depuis plus de 30 ans sur les différents lots de venir s’acquitter de leurs frais de régularisation foncière. Elles ont un délai supplémentaire d’un mois soit jusqu’au 31 juillet 2016 pour se mettre en règle. Les montants varient d’une habitation à une autre. M. xxx doit par exemple débourser 1,39 million de FCFA sans tenir compte des pénalités de retard et autres frais annexes fixés par instructions ministérielle n°066902 v64/Minuh du 22/12/1986.
Dans le cas contraire, « le non-paiement des frais ci-dessus mentionnés sera considéré comme un désistement pur et simple de votre part. Et le lot ainsi récupéré sera remis en vente libre, conformément aux décisions en vigueur », menace Marcelin Ndoumbé, Délégué régional du Littoral de la Maetur. Celui-ci, dans la suite de sa correspondance datée du 23 juin dernier, rappelle à l’opinion publique que les concernés ont été relancés à plusieurs reprises pour attirer leur attention sur le caractère « irrégulier » des installations sur les terrains avec toutes les conséquences de droit. Aussi, que de nombreuses campagnes de sensibilisation et d’information ont renseigné sur les conditions à suivre ou à remplir pour tous ceux qui devraient être maintenus sur le site, déguerpis ou recasés.
Le projet de restructuration de la zone Nylon, prévu sur une durée de 13 ans (1984-1997), n’a duré que 9 ans. La Maetur, chargée d’exécuter le projet y avait mis un terme en 1993. Les raisons officielles de cet abandon n’ont été données jusqu’aujourd’hui par le gouvernement. Initié par le gouvernement avec le soutien de partenaires étrangers comme la Banque mondiale et la Coopération suisse, dans le cadre du projet de développement urbain (PDU), il avait pour but d’assainir 13 quartiers insalubres et précaires de la capitale économique. Notamment Nkolmitang, Nylon, Tergal, lieu-dit CCC, Madagascar, Oyack II, Oyack III, Bonaloka, Soboum, Dibom I, Dibom II, Bilonguè et Brazzaville.