Voyage d’affaires
L’Algérie prépare une mission économique au Cameroun          
 Cette démarche vise à dépoussiérer le cadre juridique obsolète qui sert de base à la coopération entre les deux pays.
L’Algérie prépare une mission économique au Cameroun dans un proche avenir.  Le choix a été porté sur le pays parce qu’il  est  le pivot dans la région Cemac et présente des opportunités dans plusieurs domaines économiques qui méritent d’être exploités selon l’Ambassadeur d’Algérie au Cameroun Merzak Bedjaoui. «  Il a été retenu pour asseoir un partenariat économique durable, une véritable coopération sud-sud »,  affirme-t-il.
La démarche de l’Algérie va se décliner en deux étapes pour imprimer une nouvelle dynamique à ces relations bilatérales. La première étape, apprend-on, est de dépoussiérer le cadre juridique obsolète qui sert de base à la coopération entre les deux pays. Pour ce faire, plusieurs accords vont être négociés en vue de renforcer cette dynamique. Il s’agit des accords portant sur le commerce (l’ancien accord commercial date de 1982) ; promotion et de protection réciproque des investissements ;  entraide judiciaire ; santé ; coopération culturelle ; transport maritime  et enfin l’accord dans le domaine du transport aérien et coopération mettant en place une commission mixte (l’ancienne commission mixte ne s’est plus réunie depuis 1984).
Cette feuille de route devrait connaître son aboutissement  dans un délai de six mois. Mais  il faut signaler que les deux pays ont enregistré la signature d’un premier accord bilatéral au mois d’octobre 2015, dans le domaine de la formation professionnelle. Il serait suivi éventuellement d’un accord dans le domaine de l’enseignement supérieur. Dans une seconde étape, pour faire aboutir cette démarche de coopération bilatérale multiforme, il a été envisagé l’organisation de journées de partenariat économique Algéro-Camerounaise à Douala.   Elles permettront de réunir dans le cadre de tables-rondes et de B to B, les opérateurs économiques des deux pays, l’objectif étant de mieux se connaître, échanger, pour s’inscrire dans le cadre de la commercialité mais également dans la cadre d’un partenariat durable.
Pour le premier volet, la commercialité, ce sera l’accord commercial qui codifiera les règles. Quant au partenariat durable, « il sera codifié par la commission mixte qui sera mise en place. 21 filières ont déjà été retenues. Bien entendu, ce volet restera ouvert à toute autre proposition, l’objectif final étant d’ouvrir un comptoir commercial Algéro-Camerounais à Douala, à l’instar de ceux qui ont été ouverts à Dakar et à Abidjan », explique le diplomate avant d’ajouter qu’une liste importante d’opérateurs économiques du pays a été établie.  Elle sera  transmise à leurs vis-à-vis algériens avec l’implication bien entendue, des institutions algériennes en charge du secteur économique (ministères du Commerce, de l’industrie, de la santé, de l’énergie, de l’agriculture, de l’habitat, des travaux publics, le forum des chefs d’entreprises, Chambre de Commerce, l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur).
L’Algérie  est un pays qui a gagné la bataille de l’énergie, puisqu’elle commercialise l’électricité dans les pays voisins, tout en programmant la production de plus de 22 000 mégawatts d’électricité dont 10000 seront destinés à l’exportation en Europe. L’énergie solaire n’est pas en reste puisque l’Algérie fabrique aujourd’hui ses propres panneaux solaires avec une production programmée d’énergie solaire de plus de 4.500 mégawatts à l’horizon 2020. Sans oublier l’éolien qui représentera 6 % de notre consommation d’énergie. L’objectif final étant de consommer propre à hauteur de 35 % à l’horizon 2030.
Christian Happi
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