Soutien aux entreprises
Seulement 10 %  de PME satisfaites  de l’action  gouvernementale
C’est le résultat d’une étude menée par la Ccima en collaboration avec la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun.
La Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat( Ccima)  du Cameroun  a tenue le jeudi 17 décembre 2015 à Douala, sa 6ème Assemblée générale mandature(2012-2015). Il  en ressort   que 79% des entreprises interrogées connaissent l’existence d’une politique de soutien au développement des PME. Cependant, seules 10 %  d’entre elles sont satisfaites  de l’action  menée par le gouvernement. Soit 33% du total devant les entreprises peu satisfaites qui comptent pour 57% des répondants selon une étude  menée par la Ccima en partenariat avec  la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts du Cameroun(Capef).
L’insatisfaction des  structures camerounaises ne se limite pas exclusivement sur la politique  menée par le gouvernement.  En effet,  des PME pensent  que les marchés publics ne sont pas « suffisamment » accessibles.  Elles citent la corruption comme étant la principale cause (48%)  d’après  l’étude baptisée  « Le baromètre  de l’accompagnement des PME camerounaises » édition 2014. L’accès à l’information sur le marché public est aussi  mentionné par 23% des entreprises interrogées, tandis que 14% estiment que les délais de règlement sont le principal handicap pour y souscrire.
S’agissant  des obstacles que les patrons rencontrent dans leurs démarches administratives, la lourdeur administrative en constitue le premier pour 43% des PME. C’est le secteur  des services  que ceci est plus manifeste, notamment avec 52% de PME qui pensent que la lourdeur administrative est un frein pour l’accomplissement des démarches administratives. Elle est aggravée par la corruption et les délais de traitement des demandes, recueillant respectivement 26% et 20%.
En ce qui concerne,  l’accès au crédit, 26% des entreprises interrogées affirment avoir accès à ce type de financement. Un chiffre qui semble élevé au regard de ceux fournis par les organisations internationales et agence  de développement qui font état d’un taux d’accès au crédit limité à 10% des PME. Malgré ces obstacles,  les PME arrivent tout de même à  faire un bon chiffre d’affaires(CA). Ainsi,  le  CA 34% des entreprises interrogées par la Chambre de commerce situe entre 5 millions et moins  de 50 millions de FCFA. Les structures  n’ayant pas eu de CA en 2013 représentent, quant à elles, 2% du  panel.
La 6ème Assemblée générale mandature de la Ccima s’est tenue à la veille   des élections consulaires en vue  du renouvellement de ses membres prévues en janvier 2016. Christophe Eken, Président de la Ccima, en a profité pour dresser le bilan des quatre dernières années passées à la tête de cette institution. A l’en croire, il faut une cinquantaine d’usines  à travers le pays pour répondre  à la demande agricole nationale. De même, il faut 1 500 ingénieurs par an pour soutenir  le  programme  d’émergence du Cameroun.
 Rappelons que électeurs se rendront  le mois prochain dans les sous-préfectures et les autres lieux retenus pour élire les 160 membres de l’Assemblée plénière. Il s’agit  de 45 membres pour la section commerce, 55 pour l’industrie et mines (Minmidt), 40 membres au niveau de la section prestations de services, et  pour finir 20 personnes pour l’artisanat, selon l’arrêté du 21 septembre dernier signé par Emmanuel Mbondé,  alors Minmidt.
 Christian Happi
Christophe Eken
" Ma mandature fut positive"
Le Président  de la chambre de commerce dresse le bilan de sa dernière mandature à la tête de cette institution.
Êtes-vous satisfait du travail  abattu par la Chambre de commerce lors des quatre dernières années ?
Le bilan de ma mandature a été fait. Nous avons commencé ce mandat en 2012 et il s’achève  aujourd’hui (hier). Je pense qu’il est très positif  avec le peu de moyens que nous avons pu avoir. Nous avons également pu accomplir nos missions régaliennes c'est-à-dire de formations,  accompagnement des entreprises et promotion de leurs produits à l’extérieur. Ainsi, nous avons assisté à toutes les missions qui ont été effectuées  à l’étranger soit en  accompagnant le Président de la république que nous tenons à remercier. La Ccima se retrouve aujourd’hui comme un véritable pont  entre le secteur privé et le secteur public. Nous devons bientôt  démarrer une usine de transformation de manioc à Sangmélima pour pouvoir livrer une grande quantité de cet aliment.  On souhaite faire ce genre  d’initiative dans la plupart de nos régions parce qu’il faut au moins une centaine d’usines dans notre pays pour répondre à la demande nationale
Qu’est ce que le partenariat  que la Chambre de commerce vient de signer avec le Minresi va réellement apporter ?
Nous avons signé une convention de partenariat avec ministère de la Recherche scientifique et de l'innovation (Minresi) afin que ses résultats de recherches puissent être  valablement développés dans les industries. On a parfois constaté que ces recherches bien que fondamentales ne sont pas implémentées dans les entreprises. D’autres pays,  à travers ces recherches  effectuées dans des laboratoires universitaires ou ministériels   on pu développer des produits industriels. D’ailleurs nous travaillons avec l’université de Dschang et nous avons des produits  issus des laboratoires universitaires.
Propos recueillis par  C.H.
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